Palylist des "GiveMeFive"

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GiveMeFive n°5 de décembre 08

Cocoon – My friends all died in a plane crash
Sober & Gentle/Discograph
www.myspace.com/lessontococoon

Qui a dit que les français ne savent faire que de la variét' ou de la pop-rock? Un contrepied parfait qui vient de Clermont-Ferrand nous prouve le contraire. Cocoon c'est du folk bien soyeux qui nous donne envie de entrer dans leur cocon. Des musiques simples et entêtantes, des choeurs subtilement beaux. Enfin, des babas plutôt bobos qui sait manier la langue de Shakespeare et les arrangements folk, un brin mélancolique mais qui ne vaut pas le très bon groupe franco-américain infiniment plus roots, Moriarty. Mais Cocoon vaut le détour quand même, de part son univers cotonneux et ses mélodies légères et romantiques. Parlant de l'amour, du temps qui passe, des regrets, leurs paroles sont universelles. Pratiquement joué qu'avec des cordes (guitares, banjos,...), et des incursions de cuivres, le son de Cocoon se veut rétro, simple et tendre. Si l'on ne prête pas attention, on pourrait croire que Cocoon est un groupe natif du Middle East, vous me direz que l'Auvergne c'est un peu le Middle East de chez nous, non? Un bon album pour partir en ballade à bord d'un van ou pour partir faire une rando et bivouaquer dans les collines boisées.

GiveMeFive n°4 de décembre 08

Gabriella Cilmi – Lessons to learned
Island/Universal
www.myspace.com/gabriellacilmi

Un premier album qui groove plutôt pas mal, Gabriella Cilmi est ce vent frais qui fait du bien dans le genre pop. La petite australienne a une voix puissante et gracieuse qui nous fait penser à Amy Winehouse. A à peine 17 ans, l'australienne a fait l'exploit de truster les charts australiens au printemps dernier. Une mélodie soyeuse accompagne la voix soulful de Cilmi, hésitant entre la pop 70's, la pop rock actuel et les mélodies bluesy, l'album se veut sans prétention et nous titille l'oreille grâce à l'efficace Sweet About Me, qui nous trotte un moment dans la tête. Des instrus taillés sur mesure, permettent d'enjoliver la voix un brin nasillarde de la belle môme. Je conseille cet artiste pleine de talent aux décus de Winehouse, malgré quelqu'elle soit plus éclectique que la diva anglaise. De la bonne pop à écouter sans se lasser...

GiveMeFive n°3 de Décembre 08

U-Cef – Halalwood
Crammed/Wagram
www.myspace.com/ucef

Comment garder son identité tout en ajoutant une bonne dose de modernité?Comment? U-Cef le démontre. Cet artiste d'origine marocaine, mélange les sons électros et les sonorités orientales. Ce deuxième album, depuis 7 ans (le premier “Halalium” est paru en 2001), mélange les genres et se fait écho de la maîtrise impressionante de ce bidouilleur génial. U-Cef invite sur ces mix une foule d'invités prestigieux tels que Damon Albarn (Blur, Gorrillaz), Natacha Atlas, Rachid Taha ou encore Justins Adams (guitariste de Robert Plant). La volonté d'ouvrir les musiques marocaines aux autres musiques du globe, comme Marhabaia où le mix est composé de batacudas et de gnawas. Halalwood est un fort brassage culturel, qui perd parfois en cohérance mais qui nous charme par sa puissance et son universalité. Un album qui n'est pas aussi éloigné du "Blue Print" d'Imoteph, qui marriait les sonorités marocaines aux sonorités Hip-Hop. La démarche de U-Cef est aussi la même, nous faire découvrir les orientalités marocaines tout en nous faisant danser. A écouter pour ces titres qui nous font vibrer, les excellents Stick avec Albarn, le Mo'Rock'n'roll ou le remix du tube d'Ya Rayah. A écouter pour se réchauffer cet hiver!

GiveMeFive n°2 de Décembre 08

The Streets – Everything Is Borrowed
Sixsevennine/Warner
www.myspace.com/thestreets
www.the-streets.co.uk

Il a encore parcouru des tonnes de rues pour écrire ce nouvel album, The Streets alias Mike Skinner, nous livre son dernier opus. "Everything Is Borrowed" se veut nerveux, urgent mais aussi il est l'un les plus soul et pop des albums du gamin de Birmingham. Skinner pose ses textes sur la réalité social avec son accent très particulier, un accent sincère et authentique que l'on peut reconnaître facilement comme celui de Joe Strummer (The Clash) avec son phrasé particulier. Des instrus pop, funky et pop (On The Edge Of A Cliff, Sherry Ends,..) qui prouve que le garçon n'est pas seulement un débiteur de mots. Entre soul, rock et pop, Mike Skinner nous livre ici un album touchant qui transpire la fiévre de notre époque. La nervosité (The Way of The Dodo, Never Give In), l'amertume (On The Flip of A Coin, I Love You Too Much) et autres sentiments sont présents dansc cette galette. Ce qui nous démontre une fois de plus que le Royaume-Uni sait toujours dégoter des petits génies en matière de musique et plus particulièrement en musiques urbaines (Dizzee Rascals, Roots Manuva, Tricky,...). Mais à force de marcher dans les rues sales de la perfide Albion, on peut s'y perdre. Skinner annonce qu'il met un terme à la carrière de The Streets avec cet album, c'est donc un testament que l'on peut écouter d'urgence.

Give Me Five Décembre n°1

Moussu T e lei jovents Home sweet home
Manivette Records/Le Chant du Monde
www.myspace.com/moussuteleijovents
http://moussut.ohaime.com

Le quatert de La Ciotat revienne avec ce nouvel album creusé dans le même sillon folk. En effet, Monsieur T et les jeunes (en provençal) approfondissent ce son métisse, entre folklore occitan et musiques noires, qui ont créé leurs univers sur les précédents albums ("Mademoiselle Marseille", "Forever Polida"). Home Sweet Home sonne bien plus blues que les précédentes galettes, Moussu T (alias Tatou, cofondateur de Massilia Sound System) chante l'amour, l'Occitanie (Mar e montanha), le quotidien (Il fait beau,Lo chaple,...). Mélangeant la musique afro-américaine, les opérettes marseillaise et les rythmes brésiliens, le groupe ciotadien s'impose comme l'une des formations qui fait ressentir le bonheur de vivre simplement. De plus, Tatou devient plus une sorte de troubadour bluesy que le toaster qu'il était dans le passé. Entre ballades délicates et folk festives, les arrangements sont des plus réussis grâce à l'apport du talent du guitariste marseillais, Blu, et des rythmes percussives judicieuses du noderstin Jaminha Da Silva. Plus qu'un besoin identitaire, Moussu T e lei jovents nous livre un album sincère, authentique et chaleureux qui nous invite à partager le pastis à l'heure de l'apéro. Home sweet home, où comment se sentir bien chez soi...

Haro sur le ventre d'Amanda Palmer!!!

Je viens d'avoir de mon "indic" préféré, qui me dit que sur le clip vidéo "Leeds United", le label Roadrunner Records, aurait demandé de couper certaines séquences au titre qu'Amanda Palmer (The Dresden Dolls) saurait obèse et donc générait une image négative pour le marketing.
Les fans de la chanteuse ont créer un mouvement de protestation: "Re-Belly-On" qui est un jeu de mot car "Belly" signifie ventre en anglais. En fait, les fans ont envoyé des photos de leur ventre en protestation, Roadrunner sentant le coup marketing ont décidé d'organiser un concours de la photo du ventre la plus cool. Les fans ont légèrement apprécier, ils ont boycotté le concours et ont envoyé des milliers de mails d'insultes au label. Mais ils se sont pas arrêté là, ils ont monté un véritable lobby en envoyant des lettres aux différents magazines rock afin que tout le monde boycotte Roadrunner. Perso, j'ai mené mon enquête, c'est vrai que le clip ne zoome pas sur la personne d'Amanda Palmer c'est soit des plans larges soit des close-up sur son visage. A vrai dire elle n'a pas la morpho d'un mannequin mais n'ont plus celle de Beth Ditto(Gossip)... Je trouve cela marrant et inutile ce mouvement de protestation mais cela prouve qu'il existe encore des fans dans nos sociétés zapping...et cela ça fait plaisir!!
Hasta la ReBellyOn!!!

Le Clip : http://www.youtube.com/watch?v=uYSULkXcVYw

Forum Fuck Roadrunner (en anglais):http://www.theshadowbox.net/forum/index.php?topic=6054.0

Pour rejoindre le mouvement, écrire à Jordan:doritojoe89@gmail.com

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Give Me Five Novembre n°5

Dick Annegarn – Soleil du Soir
(Tôt ou Tard/Warner)
http://annegarn.free.fr/

Le plus français des néerlandais revient avec ce nouveau album. Les mélodies des grands espaces américains peuplent « Soleil du Soir », fruit d'une collaboration avec le guitariste alsacien de blues-rock, Freddy Koella. Les jeux de mots (Quelle Poule Pont Tant?) et les histoires mélancoliques (Sans Famille) du grand déguingué se mêlent bien au bluesgrass et à la folk du guitariste. Entre ballades et blues-rock sincères, le chanteur à la voix suave et rugueuse propose un album intimiste et pose un regard plein d'interrogation sur le monde actuel (Bluesabelle, Soldat). Convoquant des musiciens de la veine folk Joseph Racaille ou soul l'excellent duo Yael Naïm et David Donatien, l'album est mis l'accent sur des très belles mélodies dépouillées (Blues de Londres, Décadons). En tant qu'amoureux des arts, le grand Dick rend plusieurs hommages de façon poétique tout d'abord à Brel (Jacques) puis à Van Gogh (Théo). Enregistré à New York, au studio Sear Sound, "Soleil du Soir" transpire l'Amérique, grâce au dobro et au banjo de Freddy Koella, mais aussi la France grâce à la magnifique langue du natif de La Haye. Un album pour partir sur les routes de Nashville tout en restant dans son fauteuil...

Give Me Five Novembre n°4

Headless Heroes featuring Alela Diane – The Silent of Love
(Fargo)
www.fargorecords.com/headlessheroes

Né de l'imagination de deux producteurs Eddie Belazel (Mark Ronson) et Hugo Nicolson (Primal Scream, Björk, Radiohead), ce très bel album de reprises folk nous charme grâce à l'incroyable voix de la chanteuse californienne Alela Diane (« Pirate's Gospel »). Le projet Silent of Love propose 10 titres piochés dans les répertoires de Vashti Bunyan, Jackson C. Franck, The Gentle Soul ou encore Linda Perhacs, Nick Cave et Daniel Johnston. L'éclectisme fait la richesse de cet album, entre des arrangements acoustiques et électriques ainsi que des ballades psyché-folk. De plus, l'incroyable maîtrise vocale de la native de Nevada City, ravivera tous les fans de Jesus and Mary Chain sur la très belle reprise de Just Like Honey. On peut noter une autre reprise très réussie qui permet de mieux connaître le songwriter contemporain Daniel Johnston sur True Love Will Find You In The End. Un album apaisant et réussi publié avec la complicité du très bon label folk Fargo (Joseph Artur, Clare & The Reasons, Ron Sexsmith,Laetitia Sheriff...). A écouter autour d'un bon feu de cheminée pendant ces longs soirées d'hiver...

Give Me Five Novembre n°3

Barbara Carlotti – L'Idéal
(4AD/Beggars Banquet)
www.myspace.com/barbaracarlotti

La chanteuse produit son troisième album après « Chansons » et « Les lys brisés » qui a reçu le prix de l'Académie Charles Cros. Révélée grâce à l'album concept « Imbécile » d'Olivier Libaux aux côté de JP Nataf, Hélène Noguera et Philipe Katerine, Barbara Carlotti nous propose un album frais sur des notes légères de pop élégante. La mélancolie et le romantisme sont les fils conducteurs de l'opus de cette femme aux allures de femme fatale de films noirs américains. Des arrangements pop élégantes soutenues par des cuivres savamment orchestrés viennent en complément des paroles très baudelairiens de la chanteuse d'origine corse. Un soupçon de jazz (Kisses, Les Femmes en Zibeline), des mélodies rappelant les musiques de films noirs français des Melville, François de Roubaix et consorts (Vous Dansiez, L'idéal )et des accents folks (Bête Farouche, Changement de Saison) émaillent l'album. Barbara Carlotti ne suit pas les mêmes chemins que ses consœurs de la « nouvelle scène française » en proposant cet album à la pop de haute volée voire élitiste, elle s'inscrit plutôt dans la veine d'une Françoise Hardy.

Give Me Five Novembre n°2

Sandra Nkaké – Mansaadi
(Corner Shop/Naïve)
www.myspace.com/sandrankake

Le premier album de la chanteuse d'origine camerounaise, se révèle jouissif pour les néophytes de cette incroyable femme. L'album était très attendu par ceux qui la suivent depuis longtemps, en effet la diva soul a écumé les clubs parisiens en solo ou accompagnant le Groove Gang du saxophoniste Julien Lourau ou encore les Troublemakers. Cet opus creuse avec un certain charme le filon de la nu soul, la voix fragile mais très féline de Sandra Nkaké nous enveloppe et nous transporte dans son univers moelleux et cosy. Album pratiquement chanté en anglais on peut néanmois noter la reprise innatendue de La Mauvaise Réputation, rendant incroyablement groovy et sexy l'une des plus célèbres chansons du feu Brassens. Entre des a capellas de grande classe (Souffles, They Way You Walk) des basses funky et des orchestrations jazzy, l'alchimie opère. N'oubliant pas ses racines, Sandra Nkaké chante sa famille et plus particulièrement sa mère dans Masaandi. Pierre précieuse délicatement taillée, la saltimbanque Nkaké s'impose avec cet premier album comme une des plus prometteuse chanteuse de la scène souljazz française. Véritable Erykah Badu française, la belle tigresse nous offre l'un des plus aboutis des albums du genre.

Give Me Five Novembre n°1

Femi Kuti – Day by Day
(Wrasse/Harmonia Mundi)
www.myspace.com/femikuti



Aprés sept ans sans publier d'albums, le prince de l'afrobeat revient et cela s'entend. Ce nouvel album est une petite bombe, de part sa consistance du discours politique de l'un des plus charismatiques des fils de Fela, et de part surtout sa conception musicale. On peut écouter les efforts de Femi de s'éloigner de la figuaire tutélaire du père et de proposer un afrobeat métissé de soul, de jazz et de pop. Sur ces solos, on peut entendre l'influence du souffle de Coltrane. Nous retrouvons quelques titres déjà entendu sur son album live comme Oyimbo ou One Two qui sont ici réarrangés en prenons en compte l'univers souljazz du leader. Cet album est l'un des plus pop de la dimension afrobeat. A la manière du groupe newyorkais Antibalas, le plus vieux des fils Kuti repousse les limites des genres. Mais qui ne veut dire pop ne veut pas dire qu'il chante n'importe quoi. En effet, comme papa Fela, Femi dénonce les problèmes de la société nigérianne: corruptions, violences, pauvreté,etc. Au risques de se faire harceler par les milices d'Etat dans son temple du Shrine à Lagos. Avec cet album qui transpire la nervosité, Femi fait le coup de force de faire danser et d'éveiller les conscience sur son pays (qui je le rappelle est l'un des plus riche et le plus peuplé du continent africain). A noter, que prochainement Femi proposera un featuring avec Jay-Z sur le nouvel album de ce dernier. "Day by Day" se révèle comme le disque le plus abouti du prince du Shrine et surtout l'un des plus clairvoyant de ce mois de novembre.

A vos agendas

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Vous retrouvez la sélection du mois le 15 novembre prochain!!!!

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