mardi 28 décembre 2010

Bilan Année 2010

En 2010, 57 chroniques ont été publiées dont 5 albums ELECTRO, 5 albums POP, 13 albums WORLD, 5 albums HIP HOP, 8 albums ROCK/BLUES/FOLK, 5 albums REGGAE, 14 albums SOUL/RNB/FUNK et 2 albums CHANSON dans le GiveMeFive Webzik. 20 groupes et artistes chroniqués viennent des Etats-Unis, 8 du Royaume Uni, 9 de France, 3 du Brésil, 1 du Burkina Faso, 1 du Liban, 1 du Bénin, 1 du Nigéria, 1 d'Espagne, 1 du Sénégal, 1 de Jamaïque, 1 de Suéde, 1 d'Australie, 1 de Suisse et 3 groupes ont des origines diverses. Ce qui nous indiquent que la musique est un médium universelle qui touche l'essentiel de la population mondiale.

Le classement par genre musical:


1. MASSIVE ATTACK, Heligoland

2. FLYING LOTUS, Cosmogramma
3. BONOBO, Black Sands
4. JAMIE LIDELL, Compass
5. LCD SOUND SYSTEM, This Is Happening

1. N.E.R.D, Everything
2. PETER GABRIEL, Scratch My Back
3. MARTINA TOPLEY BIRD, Some Same Place
4. ANTONY & THE JOHNSONS, Swanlights
5.WE ARE THE LILIES


1. FOOL'S GOOD
2. GRUPO FANTASMA, El Existential
3. FEMI KUTI, Africa For Africa
4. 340 ML, Sorry For The Delay
5. RADIOCLIT PRESENTS THE SOUND OF CLUB SECOUSSE VOL.1


1. THE BLACK KEYS, Brothers
2. YANN TIERSEN, Dust Lane
3. SOPHIE HUNGER, 1983
4. SEU JORGE AND ALMAZ
5. HINDI ZAHRA, Handmade


1. TIKEN JAH FAKOLY, African Revolution
2. JAQEE, Land Of The Free
3. GAPPY RANKS, Put On The Stereo On
4. LUCIANO, The United States Of Africa
5. JIM MURPLE MEMORIAL, A La Recherche Du Son Perdu


1. ALOE BLACC, Good Things
2. BILAL, Airtight's Revenge
3. JOHN LEGEND AND THE ROOTS, Wake Up!
4. ERYKAH BADU, New Amerykah Part Two: The Return of The Ank
5. SHARON JONES AND THE DAP-KINGS, I Learned The Hard Way


1. THE ROOTS, How I Got Over
2.ETERNAL REFLECTION, Revolution Per Minute
3.TUMI AND THE VOLUME, Pick A Dream
4. METH, GHOST, RAE Wu Massacre
5. NOUVEL R, Tout Va Bien

Le classement tout genre confondu des 5 meilleurs albums de l'année 2010:

1.
ALOE BLACC, Good Things
2.
THE ROOTS, How I Got Over
3.
THE BLACK KEYS, Brothers
4.
MASSIVE ATTACK, Heligoland
5.
N.E.R.D, Everything

dimanche 28 novembre 2010

Give Me Five N°17 - Novembre 2010

Give Me Five N°1 - Novembre 2010



FEMI KUTI
Africa For Africa

A l'heure actuelle, deux hommes prennent la parole pour parler aux africains par l'intermédiaire d'un discours panafricain audacieux, deux hommes qui payent de leur personne: l'un est exilé l'autre est mal vu par le pouvoir en place, l'un est francophone, Tiken Jah Fakoly, est vient de signer un excellent African Revolution et l'autre est anglophone. Il y a deux j'avais ouvert le premier numéro de Give Me Five avec lui, le petit prince de l'afrobeat revient en cette fin d'année avec un disque fracassant. Enregistré dans le mythique studio Decca de Lagos dans des conditions extrêmes (chaleur, coupures d'électricité), cet
Africa For Africa est un brûlot qui ménage personne aussi bien que les politiques, les religieux ou les ONG, Femi Kuti se donne les moyens d'incarner ce leader culturel qu'était son père. Moins pop que Day By Day, ce nouvel album se veut agressif tant au niveau musical que des textes, cet afrobeat par Femi est une invitation à la danse à la manifestation tant que le tempo est funky, tant que les cuivres se font rock'n'roll et par moment les solos du maître se parent d'un jazz élégant d'où l'on sent les influences des jazzmen américain qu'affectionnent l'aîné des Kuti (Gillepsie, Coltrane, Parker, Davis). Des compos, des thèmes qui font mouche, Femi Kuti est bien le digne héritier de la tradition familiale.

A ECOUTER: Femi Kuti Africa For Africa (Label Maison/Pias)

EN LIGNE: www.myspace.com/femikuti

Give Me Five N°2 - Novembre 2010




N.E.R.D
Nothing

Ils viennent sans doute de sortir l'un des meilleurs albums pop de l'année, les trois compères de N.E.R.D emmenés par le très médiatique Pharell Williams réalisent un coup de maître. Nothing est un album hybride fabriqué dans une pop renouvelée, il y a presque trente ans Michael Jackson révolutionner la pop avec son Thriller, le trio la fait exploser tant que cet album est consistant où le hip pop percute le rock, l'électro drague la soul et le jazz se pare de pop. Il semble renouer avec l'esprit de blackexploitation avec comme référence Bobby Womack, mais aussi semble d'inventer autre chose comme sur "Hypnose U" où le trio fait entrée dans la partie leur pote de Daft Punk. La voix de falsetto de Pharell sonne étrangement à celle du King Of Pop et de Bobby Womack réuni. En fin de compte Nothing est un album intelligent et révolutionnaire qui fera sans doute partie des albums de l'année.

A ECOUTER: N.E.R.D Nothing (Polydor)
EN LIGNE: www.n-e-r-d.com

Give Me Five N°3 - Novembre 2010


RADIOCLIT PRESENTS THE SOUND OF CLUB SECOUSSE VOL.1

Depuis sa collaboration au sein de The Very Best, la moitié de Radioclit en remet une couche avec cet ovni musical, où il remixe des vieux tubes de coupé-décalé, de sekouss, ou met en avant la scène électro de Johannesburg, les sublime à travers une production moderne et intelligente faisant la part belle au mix original. Une musique digitale made in Africa qui font tous les dancefloors d'Abidjan , de Brazza et Johannesburg. Un album intéressant qui montre que l'Afrique n'est pas en reste dans la production de pépites digitaux qui permettent à tous de danser sous les chaleurs tropicales.

A ECOUTER: Radioclit Presents The Sound Of Club Secousse Vol.1 (Crammed Rec.)

Give Me Five N°4 - Novembre 2010




REFLECTION ETERNAL, Revolution Per Minute

Des retrouvailles pour un des plus talentueux duos de leur génération, Reflection Eternal aka Talib Kweli et Hi-Tek signe un nouveau opus dix ans après le classique parmi le classique Train Of Thought. Ce nouveau album, Revolution Per Minute, est un disque qui renoue avec la tradition hip hop, un retour au racine old school pour Reflection Eternal, le son d'Hi-Tek puise dans le groove d'antan régurgité sous forme agréable façon Jay Dee. Ce qui permet à Talib Kweli de poser son flow abrasif et d'inviter quelques potes à poser. Estelle signe un tube imparable, Bun B de UGK incite son hôte à faire rebondir son flow sur chaque syllabe, Bilal brlûe une tige d'encens au parfum funky alors que la combinaison de Mos Def, Jay Electronica et J. Cole dans le ton à l'album. Tous ces featurings renforce leur inspiration et par la force des choses cette résurrection va réveiller plus d'un.

A ECOUTER: Reflection Eternal, Revolution Per Minute (Warner)

Give Me Five N°5 - Novembre 2010



LUCIANO
, The United States Of Africa

Le chanteur Luciano revient un bel album au canevas nu-roots compactes, solidement produits par Franchie et interprétés par le duo mythique jamaïquain, les inévitables Sly & Robbie. Ensemble, ils ressortent avec bonheur des riddims rendus célèbres par Johnny Osborne ou Bob Marley. De leur côté, Mafia & Fluxy et Chris Pekins apportent leur pierres à l'édifice. Luciano fait glisser sa voix de chat sur ses belles compositions. Belle idée.

A ECOUTER: Luciano, The United States Of Africa (Maximun Sound/Greensleeves)

EN LIGNE: www.lucianoreggae.com

Give Me Five N°6 - Novembre 2010




YANN TIERSEN, Dust Lane

Les années passent et ne se ressemble pas pour Yann Tiersen, en effet il revient avec ce Dust Lane au son très rock loin des habituels ritournelles mélancolique d'Amélie Poulain. Le breton plonge dans un rock planant signant au passage le projet le plus cinématographique de sa discographie. Dans Dust Lane, il casse les structures couplets-refrains et ébauche de longs préambules à ses instrumentaux obscurs. Immergé quelque part entre un Tom Waits et un Radiohead, Tiersen propose avec ses invités des chansons obscurs qui aurait gardé au fond d'elle une âme enfantine mélancolique, comme avec Matt Elliot de Third Eyes Foundation posant des chœurs fantomatiques sur "Chapter 19" alors que la chanteuse Gaëlle Kerrien l'incite à la débauche sur "Fuck Me". L'homme a changé, on ne le reconnaît plus mais ça nous plait.

A ECOUTER: Yann Tiersen, Dust Lane (Mute/Naïve)
EN LIGNE: www.yanntiersen.com

Un album... Cath A Fire, BOB MARLEY AND THE WAILERS (1972)

Premier album enregistré par les Wailers, c'est-à-dire Bob Marley, Bunny Livingstone, Peter Tosh et les frères Barret, pour Chris Blackwell et son label Island. Cet album entame une révolution dans la musique jamaïcaine surtout dans le reggae, créée quelques années auparavant, Catch A Fire intègre dans on reggae des éléments de diverses musiques populaires internationales du rock, du blues, de la soul, du funk. On distingue dans cette alchimie l'ambition de Marley d'internationaliser ce son nonchalant mais au qu'on bien moderne qu'est le reggae. Marley avait cette génial ambition de populariser la musique qu'il jouait pour servir ses fins, c'est-à-dire de porter la parole rasta mais surtout de devenir une star internationale ce qui deviendra très vite. Mais revenons à ce disque, qui est le premier véritable album des Wailers, les autres n'étaient que compilations de singles, il offre des perspectives intéressantes tant qu'au niveau du son que des harmonies où les chœurs se font dans la pure tradition des vocalistes. La guitare rock de Peter Tosh fait des merveilles sur les nombreux titres et la voix cristalline mais forte de Bob Marley se délecte du son très smoothie de son jamaïcain. Catch A Fire c'est aussi des tubes comme "Stir It Up", "Concrete Jungle", "Kinky Reggae" ou "No More Trouble", la force de Marley s'est d'alterner des textes aux messages forts et des chansons plus futiles. Catch A Fire se révèle commun album moderne que LKJ le qualifie d'ouvert sur la musique moderne.


A ECOUTER: Bob Marley & The Wailers, Catch A Fire (Island)
A LIRE: Bob Marley, de Stephen Davis(Seuil, 1992)
Bob Marley, le reggae et les rastas, de Bruno Blum (Hors Collection, 2004)


mardi 12 octobre 2010

Give Me Five Webzik n°16 Octobre 2010

Give Me Five n°1 Octobre 2010


ALOE BLACC
, Good Things

Passer d'un genre à l'autre est un exercice périlleux pour artiste, mais quand l'artiste en question a du talent c'est alors un pur régal. C'est le cas d'Aloe Blacc qui sort pour son deuxième opus, un disque résolument soul. Du hip hop à la soul, il y a qu'un pas vous vous dites, car nombre de rappers ont largement puisé dans cet univers, mais ici le néo soulman le fait avec brio et avec passion. Mais la force du chanteur, c'est de proposer des textes engagés, loin des stéréotypes mielleux du genre et en s'accompagnant d'un groove terrible et dansant emmené par les musiciens du label Thruth & Soul (les mêmes que ceux de Lee Field). Prenez le titre "I Need Dollar", celui-ci parle du désespoir, de la crise économique et ceux-ci est raconté sur une mélodie funky enjoué qui a fait malgré lui un tube planétaire. De la ballade moite au hit funky, les treize titres sonnent déjà comme un classique pour les générations futures.


A écouter: Aloe Blacc, Good Things (Stones Throw/Discograph)
En ligne: www.stonesthrow.com

Give Me Five n°2 Octobre 2010



TIKEN JAH FAKOLY
, African Revolution

Il y a des disques qui marquent un changement dans la carrière d'un artiste, c'est le cas de l'ivoirien Tiken Jah Fakoly. Exilé depuis des années à Bamako, le chanteur a puisé dans la musique traditionnelle malienne pour construire son nouvel album: balafon, kora et autres instruments traditionnels sont à l'honneur. L'homme propose un afro reggae surprenant et étonnant, il s'évertue plus à simplement à copier les bases du reggae jamaïquain mais à publier un vrai mélange des genres, un album très africain en fin de compte. L'homme tient toujours à son discours engagé à la vision panafricaine, comme le montre la pochette du disque, où le voit le grand bonhomme en cavalier en poing levé, Tiken Jah Fakoly s'impose comme l'un des leaders du reggae africain et même au-delà. Plus que jamais révolutionnaire, plus que jamais africain.


A écouter: Tiken Jah Fakoly, African Revolution (Barclay/Universal)
En ligne: www.tikenjahfakoly.net


Give Me Five n°3 Octobre 2010


JOHN LEGEND & THE ROOTS
, Wake Up!

Dans la lignée de la collaboration pour le nouvel album de The Roots, John Legend et le combo de Philadelphie remet ça, mais cette fois ci c'est pour le chanteur que le groupe se plie en quatre. Une ambiance très sixties s'échappe de ce disque, John Legend revisite quelques standards de cette période pioché dans les chants militants pour les faire revivre dans cette période où l'espoir a fait place au désenchantement. C'est également un retour aux sources pour cette génération bercée de hip hop, avide de renouer avec l'expression viscérales des prédécesseurs. Comme toujours la rythmique est rondement mené par Questlove? (Ahmir Thomson), la qualité de l'interprétation de Legend est impeccable et évocatrice de la jouissance qu'il en retire. Quelle association, quel feeling, ceux-là se sont bien trouvés et tant mieux pour nous.


A écouter:
John Legend & The Roots,
Wake Up! (Columbia/Sony)
En ligne: www.johnlegend.com

Give Me Five n°4 Octobre 2010



340 ML
, Sorry For The Delay

La scène sudafricaine ne cesse de nous étonner depuis quelques années avec l'apparition de groupes de qualité tel que Tumi And The Volume. Le groupe est en encore au centre de cet affaire, du moins deux de ces trublions, en effet le batteur et le guitariste forme avec de nouveaux comparses ce groupe à la musique raffinée. 340 ML, cousin funky de Tumi & The Volume, publie cet album qui est resté longtemps confidentiel aux oreilles hexagonales (il est sorti en 2008 en Afrique du Sud), mais vaut tard que jamais son groove chamarré sort donc ce temps-ci. On y remarque que l'album apporte un équilibre de couleurs finement nuancé: funk, dub, pop, jazz et marrabenta mozambicain cohabite avec allégresse. A la manière de groupe néozélandais Fat Freddy's Drop, 340 ML propose une musique de légèreté où le reggae base de tout, s'étoffe de mélodies et d'harmonies soyeuses.


A écouter:
340 ML, Sorry For The Delay (Bi-Pôle)
En ligne: www.myspace.com/340ml


Give Me Five n°5 Octobre 2010


ANTONY & THE JOHNSONS,
Swanlights

Libre, il est Antony Hegarty, il peut désormais donner libre cours à son créativité et à ses impulsions artistiques. Pour preuve, ce quatrième opus déroute et laissera plus d'un perplexe, mais le chanteur n'as que faire et déploie ses ailes, parcourent sa voix androgyne sur des des mélodies aux tessitures tantôt harmonieuse tantôt complexes. Enrichie de son escapade, à l'été 2009, avec un orchestre philharmonique, le new-yorkais d'adoption publie un disque plus lumineux que ses prédécesseurs et richement orchestré, à la manière d'un peintre impressionniste ou surréaliste selon l'angle de vue Antony Hegarty apporte des touches, des textures, des couleurs pour modeler ce bel objet qu'est Swanlights. Magnifiquement annoncé par le très soulful "Thank You For Love", l'album permet d'intégrer le monde en mutation perpétuel d'Antony & The Johnsons. Désormais, Antony est un oiseau.


A écouter: Antony & The Johnsons,
Swanlights (Rough Trade/Beggars)
En ligne:
www.antonyandthejohnsons.com

Give Me Five n°6 Octobre 2010



WE ARE THE LILIES

Un bel objet pop à l'ambiance très sixties, à la croisée de plusieurs cultures, voilà ce qui se caractérise cet album improbable. Improbable également la rencontre entre le maître d'œuvre du groupe français Tahiti Boy et le créateur du groupe tropicaliste Os Mutantes, qui nous propose cet disque frais et enjoué. Jetant des ponts entre pop, folk, rock et tropicalisme, le duo nous transporte dans leur univers musical nomade. David Sztanke et Sergio Dias crée une pop psychédélique et vivante qui réunit toute la fougue créatrice du combo franco-brésilien. Remarquons la présence réussi de Jane Birkin sur la très belle chanson "Marie" et de l'Iguane sur le très rock'n'roll "Why?". We Are The Lilies est inévitablement l'une des bouffées d'oxygène de ce mois d'automne


A écouter:
We Are The Lilies (Third Side Records/Cooperative Music)
En ligne:
www.myspace.com/wearethelilies

Give Me Five n°7 Octobre 2010


BACHAR MAR-KHALIFE,
Oil Slick

Fils de Marcel Khalife et frère de Rami Khalife, mais surtout pianiste et percussionniste, le musicien libanais Bachar Mar-Khalife publie son tout premier album à l'univers d'une sombre noirceur. Il insuffle à cet opus un esprit libre mais invite également a plonger aux plus profond de ces ses idées noires, tantôt survolté tantôt aérien, Bachar Mar-Khalife puise dans la musique libanaise, dans le jazz et dans la pop pour confectionné cet Oil Slick, marée noire en français, qui submerge l'auditeur par l'explosion des couleurs musicales qui font la force de ce disque. Il développe ses comptines afin d'énoncer les litanies des prisonniers politiques, le musicien sait aussi se monter engagé dans les paroles que dans sa musique.


A écouter: Bachar Mar-Khalife, Oil Slick (Infiné/Discograph)
En ligne: www.myspace.bacharmarkhalife

Un album... London Calling, THE CLASH (1979)


En 1979, le jeune groupe londonien publie leur troisième album qui va révolutionner le rock pour les années à venir. En 1977, le combo emmené par le regretté Joe Strummer et le guitariste Mick Jones sorte un brûlot rock dans l'effervescence punk du moment, le groupe aborde les thèmes sociaux de l'époque et porte leur engagement politique qui leur tient à cœur sur ce rock dur et rapide qu'est le punk. London Calling est donc le fruit d'une longue gestation et d'une recherche artistique que The Clash entreprend pour fédérer un nouveau public. La pochette est un hommage en forme de pied de nez au premier d'Elvis Presley où le titre de l'album est écrit en rose et en vert, verticalement et horizontalement sur une photo où l'on voit Paul Simonon fracassé une basse. Ce double album, apanage à l'époque des groupes de rock progressive, est une ouverture musicale aussi riche qu'engagé. En effet, la bande de Strummer cultive un rock métissé qui flirte avec le reggae ("Guns Of Brixton"), le jazz ("Jimmy Jazz"), le rockabilly ("Brand New Cadillac"), la soul ("The Right Profile"), la pop ("The Card Cheat") et le punk ("London Calling") et autres genres musicaux. Mais la force du groupe c'est de proposer des mélodies entrainantes pour mieux parler des problèmes sociaux de l'époque tel que le chômage, la drogue, la responsabilités des adultes dans la société, le racisme et bien sûr la politique en ce début d'ère Thatcher. Vendu à deux millions d'exemplaires dans le monde, le disque est certifié disque de platine aux Etats-Unis et permet au groupe de sortir du microcosme punk. Et plus de trente ans après, London Calling est considéré unanimement comme l'un des meilleurs albums rock de tout les temps.

A écouter:
The Clash, London Calling (Epic)
En ligne: www.theclashonline.com
A lire: The Clash: Combat Rock, de Marcus Gray (Camion Blanc, 1999)
A voir: The Future Is Unwritten, de Julian Temple (2007)
Westway The World, de Don Letts (2000)
Rude Boy, de Jack Hazan et David Mingay (1980)

jeudi 16 septembre 2010

Give Me Five Webzik n°15 Septembre 2010

Give Me Five n°1 Septembre 2010


SEU JORGE AND ALMAZ

Désormais accompagné du groupe Almaz, transfuges du feu Naçao Zumbi de Chico Science, le crooner brésilien promène sa voix féline sur un rock minimaliste sur ce nouvel album. Comme à son habitude, Seu Jorge s'accapare et réinvente des chansons empruntés à droit et à gauche, Kratwek, Tim Maia, Roy Ayers, Michael Jackson ou Jorge Ben sont à l'honneur. L'acteur/chanteur met en avant sa force d'interprétation sur des mélodies chaloupées et inattendues, où samba et rock font bon ménage. Produit par Mario Caltado Jr, ce nouvel album se révèle comme un objet étonnant qui fera taire les mauvaise langues.


à écouter:
Seu Jorge and Almaz (Now Again/Discograph)
en ligne: www.seujorgealmaz.com

Give Me Five n°2 Septembre 2010


MARTINA TOPLEY BIRD
SOME PLACE SIMPLE

Pas vraiment un nouvel album pour la belle anglaise, mais un disque de ré interprétation de ces multiples chansons sorties sur ces deux précédents albums, Quixotic (2003) et The Blue God (2008). Ce projet né de la rencontre avec le boss du label Honest Jon's, le rocker touche à tout Damon Albarn, est loin d'un simple best of réchauffé masquant la sécheresse créatrice de l'artiste, celui-ci a le mérite de réinventer l'univers des chansons en les dépouillant totalement. Ces douze titres se révèlent comme de petites perles folks insoupçonnables. Martina Topley Bird tisse sur cet album intimiste, un canevas de ritournelles avec grâce. Magnifique.


à écouter:
Martina Topley Bird "Some Place Simple" (Honest Jon's/Module)
en ligne: www.honestjons.com

Give Me Five n°3 Septembre 2010


EL MICHELS AFFAIR WALK ON BY: TRIBUTE TO BLACK MOSES Après avoir enflammé les cœurs des amateurs de soul et de hip hop avec un hommage au Wu Tang Clan, El Michels Affair revient avec un nouveau album hommage à l'immense Isaac Hayes. Comme d'habitude ça groove terrible, le son est des plus vintage, cette bande d'allumé ressuscite les standards du Moïse Noir: des classiques "Shaft" au "Walk On By". Seul bémol à ce très bon album instrumentale, on aurait aimé que la voix de miel du géant Hayes soit associé, légérement fustrant...


à écouter: El Michels Affair "Walk On By: Tribute to Black Moses" (Truth & Soul/Differ-Ant)
en ligne:
www.truthandsoulrecords.com