jeudi 19 février 2009

Give Me Five N°1 de février 2009


Désolé Perdus Corps et Biens
(Volvox)
www.myspace.com/désolédésolé

Un couple improbable chante l'amour et le désamour sur une pop minimaliste. Tel est le concept du projet, pas de révolution mais des textes bien écrits sur des mélodie mélancoliques. Une nonchalance qui coule aussi bien que les textes frondeurs sur un thème universel. Des voix masculin féminin inversées proposent un ping-pong sur le mode queer. En se cachant sous le pseudonyme Désolé, le couple Fabrice Ravel-Chapuis (Artango, Bénabar, Régine, Adamo) et Elisa Point (Christophe, Diane Tell, Guesh Patti) nous distillent des petites histoires de la vie amoureuse quotidienne. Mais nous pouvons regretter que l'influence du groupe prenne le pas sur leur identité, car on a l'impression, sur de nombreux titres, d'écouter un nouvel album de Serge Gainsbourg avec Jane Birkin période Melody Nelson, seul point négatif de ce disque. Malgré cela, Perdus corps et biens est un disque agréable et bien foutu.

dimanche 15 février 2009

Give Me Five N°2 de Février 2009


Antony & The Johnsons The Crying Light
(Secretly Canadian/Rough Trade)
www.antonyandthejohnsons.com

Pour ce mois février, nous avons été touché par cet album sublime signé par l’un des plus talentueux chanteur pop de sa génération. Après l’explosion de son premier I Am A Bird Now, sorti en 2005, Antony Hegarty, nous invite dans son étrange et poétique univers. De douces et lentes mélodies émaillent le disque, ils servent de piliers à la voix du leader, sorte de compromission entre Boy Georges et Nina Simone. Moins introspectif, plus ouvert sur le monde, ce nouvel album ne cessent de nous envoûter, tel le titre « Dust And Water », pratiquement chanté en a capella, juste avec une légère et fragile nappe de cordes soutennant le chant. Touchant à l’essentiel, The Crying Light propose un album tendre et poétique aux chansons vulnérables et obsédantes. L’un des plus beaux albums publiés de l’année 2009.

Give Me Five N°3 de Février 2009


Anthony Joseph & The Spasm Band Bird Head Son
(Heavenly Sweetness/Naïve)
www.anthonyjoseph.co.uk

Le fils de « tête de piaf » nous livre un album trépidant, jouissif et dansant. Sur un rythme survitaminé gorgé de funk, Anthony Joseph débite ses textes tel un pasteur prit de transes. Le chantre du spoken-word, (entre slam et rap) nous dévoile sa vie d’avant mais en gardant tous les sons de la Great Black Music qu’il a appris à maîtriser. Adoubé par ses pairs, Linton Kwesi Johnson en autre, le londonien d’adoption, nous invite à un voyage rétro-futuriste quelque peut psyché et magnifique. Avec cet album, le natif de la Trinidad nous incite à rejoindre son environnement de transe antillaise, avec tout le mystère qui l'entoure. Plus qu’un album funky, Anthony Joseph et son groupe nous offre un groove « créolisé » aux poésies hallucinées.

Give Me Five N°4


Natty Man Like I
(Atlantic)
www.myspace.com/natty4d

A 24 ans, Natty s’impose comme un chanteur qui réinvente le genre du reggae. Son premier disque produit par Johnny Dollar (Massive Attack), est un pur produit de métissage entre reggae, soul, hip hop et pop. Guitare acoustique skanky et basses percutantes, le style voyage entre les différents univers de la black music. Tantôt chantant, tantôt toaster, le jeune homme à la voix éraillée, trace sa route avec ses chansons originales et joviales. Il y est la synthèse du croisement entre hip hop et reggae, il injecte également ses rythmes afro-soukouss afin d’obtenir un cocktail jovial et dansant. Sa trajectoire ressemble plus à un Perry, un ingé de studio doué qui chante, à ajouter à cela une belle gueule.

Give Me Five N°5 de Février 2009


Menahan Street Band Make The Road By Walking
(Dunham/Differ Ant)
www.myspace.com/dunhamrecords

Un « super band », c’est comme cela que l’on peut qualifier ce groupe qui nous distille une soul impeccable et terriblement funky. En effet, on y retrouve les membres de Dap Kings, Budos Band, Antibalas, El Michels Affair, sous la houlette du guitariste des Sharon Jones & Dap Kings, Tom Brenneck, c’est-à-dire la crème des musiciens de Brooklyn. C’est une pépite de soul instrumentale qui nous bastonnent succulement les oreilles. L’album regorge de multiples tubes prêt à être samplés par des producteurs en mal de créativité. Un son urbain et rétro-futuriste, nous permettent de dire que plusieurs titres de cet album peuvent faire l’objet de BO, car ils traduisent excellement bien les atmosphères de beaucoup de films. Écouter déjà le titre « Going The Distance » extrait du film Rocky, entre leurs mains ce titre sonne terriblement funky.